Santé des dirigeants / Santé de l’entreprise

La santé du ou de la dirigeant·e est une thématique peu abordée, même lorsque l’on parle de QVCT.

Or, les liens sont multiples entre l’équilibre que vit le leader d’une entreprise,
son mode d’organisation et sa performance.

 

Le dirigeant, un travailleur comme les autres ?

Qu’il soit dirigeant actionnaire, fondateur ou salarié, le dirigeant est responsable de l’entreprise. Il se doit d’être à la fois visionnaire, pilote, marathonien, organisateur, financier, ambassadeur de l’entreprise mais aussi être à l’écoute de ses équipes, de ses clients et parfois médiateur

Personne n’est plus en interaction que lui (fournisseurs, salariés, représentants du personnel, clients, parties prenantes externes, concurrents, confrères) et il est aussi parfois très isolé : dans ses engagements parfois financiers, dans ses décisions ou ses arbitrages.

Depuis toujours, la santé du dirigeant est un tabou : s’il ne compte pas ses heures, il ne doit pas s’épancher sur ses difficultés ou remises en question, pourtant bien réelles

Interrogés sur les troubles qui ont le plus affecté leur bien être professionnel, les dirigeants évoquent aujourd’hui en priorité la fatigue (50 %), le stress (45 %) et la nervosité (40 %)… [1]

Or la valeur d’exemple du dirigeant (et de ses managers) est devenue facteur d’attractivité :

78% des dirigeants interrogés sont convaincus du lien entre santé de leurs salariés et performance de l’entreprise [2]

 


[1] Résultats de l’étude 2022 MMA fondation des entrepreneurs

[2] Malakoff Humanis présente les résultats de son étude sur la Santé des dirigeants

 

Mode d’organisation et de gouvernance

De nouveaux modes d’organisation apparaissent, souvent sous l’impulsion du dirigeant lui-même (la saturation, une prise de conscience attisent la volonté de changement de paradigme : « je ne veux plus continuer comme cela… »).

Plus participatifs, ils donnent plus de marge de manœuvre aux collaborateurs dans leur travail, permettent une autonomie plus importante à chaque niveau et de ce fait un partage accru des responsabilités. Tout ne peut pas reposer sur les épaules d’une personne.

Performances au pluriel

Des études montrent que la performance d’une entreprise n’est pas proportionnelle au temps de travail de son dirigeant (bien au contraire ! [3]).

Prendre du temps pour soi, pour son hygiène de vie, son équilibre, pour échanger avec des pairs aide à prendre du recul, à y voir plus clair, et à décider autrement. Le cercle vertueux se met rapidement en place : un dirigeant en bonne santé pilote efficacement son entreprise, ce qui lui permet de vivre sa fonction sereinement et rend l’entreprise plus profitable et pérenne.

Repenser son fonctionnement et celui de l’entreprise, en prenant soin de soi et du collectif produit plus de performances économique et sociale. Il ne s’agit pas de suivre un effet de mode mais bien de co-construire une nouvelle organisation pour son entreprise, de l’expérimenter et de la faire vivre.

 


[3] Soregor et Harmonie Mutuelle révèlent les résultats d’un observatoire sur la santé et le bien être des chefs d’entreprise en Pays de la Loire

 

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