Dialogue social – Leçons d’une crise

 

 

Le réseau Anact-Aract a lancé une consultation du 12 janvier au 26 février 2021 afin d’évaluer l’impact de la crise sanitaire sur le Dialogue Social. Les objectifs de cette consultation étaient de repérer des axes d’amélioration et d’identifier des besoins d’accompagnement sur cette thématique.

En Pays de la Loire, 114 personnes ont répondu à cette consultation (1415 répondants sur tout le territoire). Les participants, qui ont répondu sur la base du volontariat, étaient les différents acteurs du Dialogue Social dans l’entreprise : Directions, RH, représentants du personnel, membres SSCT, représentants syndicaux.

Attention, ce recueil donne une image de la perception des acteurs sur le dialogue social mais ne doit pas être interprété comme un portrait statistique représentatif de la population globale.

 

Les résultats de cette consultation montrent une grande tendance d’intensification du Dialogue Social depuis le début de la crise. En effet, la crise a engendré une augmentation des réunions CSE et une augmentation des temps d’échanges et de coordination. Certaines entreprises avaient déjà un dialogue social qui fonctionnait bien et elles ont pu s’appuyer dessus pour faire face à la crise. D’autres entreprises ont vu l’intérêt de renforcer ce dialogue social dans le contexte. En effet, les représentants du personnel ont pu être partenaires et contribuer :

  • au recueil, au relai et à la résolution des difficultés rencontrées par le personnel
  • à la mise en œuvre des mesures liées à la crise (plan de continuité d’activité, prévention des RP, chômage partiel, télétravail)
  • au relai d’informations sur la situation économique de la structure

L’organisation du travail est un sujet qui a largement été discuté dans la période. C’est, en effet, une entrée incontournable pour traiter conjointement des questions de santé au travail et de pérennité de l’entreprise. En revanche, les représentants du personnel ont peu été associés au travail d’analyse nécessaire pour faire évoluer cette organisation comme par exemple l’analyse des activités télétravaillables ou non. C’est une modalité qui demande à être renforcée pour que les acteurs du dialogue social soient en capacité de contribuer pleinement à l’évolution de l’organisation du travail. Une montée en compétence et des outils semblent être nécessaires sur ce thème de l’analyse du travail notamment.

Cette consultation met en avant un point de vigilance par rapport à la perception qu’ont eu les acteurs du dialogue social sur une augmentation de la charge de travail liée à leur mandat. Cette augmentation de la charge n’a pas toujours été suivie des moyens nécessaires pour y faire face avec, par exemple, peu de moyens alloués en termes d’heures de délégation ou de ressources complémentaires pour maintenir le lien avec les salariés.  Face à cette intensification, attention au risque d’épuisement des acteurs du dialogue social et à l’impact sur l’attractivité des mandats dans une période de renouvèlement des CSE.

Enfin, la qualité du dialogue social dépend plus largement de la qualité de l’ensemble des relations au sein de l’entreprise. Les entreprises devront donc être attentives à la qualité de ces relations et agir à tous les niveaux de l’organisation sans attendre les signes d’une relation dégradée. Le réseau Anact-Aract préconise d’ailleurs aux entreprises de mener des retours d’expérience pour faire le point en interne et identifier les axes à renforcer en sortie de crise.

 

Les résultats en infographie


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Vous pouvez télécharger les résultats régionaux détaillés de la consultation Dialogue Social 2021.

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